Longévité en santé
La croyance populaire veut que le vieillissement soit une accumulation d’usure, d’erreurs, de bris génétiques sous l’influence de facteurs extrinsèques et héréditaires. Si tel était le cas, nous serions en mesure de nous demander :
- Pourquoi les organismes vivants, qui grandissent plus rapidement, vieillissent-ils plus rapidement ? (Une souris qui se développe en quelques semaines ne vivra que 3 ans, en moyenne. Un éléphant qui se développe en 18 mois pourra vivre jusqu’à 60 ans).
- Pourquoi certains mammifères vivent-ils beaucoup plus vieux que les autres animaux comparables ? (Les chauves-souris peuvent vivre plus de 40 ans).
- Pourquoi certains organismes ne vieillissent-ils pas ? (ex: les hydres).
Il est possible de regrouper les réponses à ces questions sous deux grands principes :
- la vitesse de vieillissement est influencée par des voies métaboliques reliées à la croissance et au développement qui nous poussent à vieillir,
- nos capacités de maintenance et de réparation peuvent ralentir le processus.
Voici un exemple pour aider à comprendre l’impact des principes a) et b). C’est comme (a) conduire une voiture avec l’accélérateur à fond, en régulant la vitesse avec la pédale des freins. La voiture userait plus rapidement. Ainsi, les animaux ayant une croissance plus rapide pourraient vieillir plus rapidement dû au fait que ces voies métaboliques continuent d’être actives après l’âge adulte et favorisent les processus de vieillissement.
Pour ce qui est du deuxième principe, si on fait plus d’entretien sur cette voiture (b), elle durera plus longtemps. Ainsi, il est démontré que certains organismes vivants conservent des capacités naturelles de maintenance et de réparation beaucoup plus longtemps.
Donc, si l’on résume; les organismes vieillissant rapidement (ex : les souris) ont la pédale de l’accélérateur coincée et ceux vivant beaucoup plus longtemps (ex : chauves-souris), font beaucoup plus d’entretien.
Il va sans dire que la meilleure approche sera de relever le pied de l’accélérateur, tout en augmentant la qualité et la fréquence de l’entretien. C’est ce qu’a découvert IDUNN Technologies.
Les voies métaboliques
Les voies métaboliques du vieillissement ont été identifiées, en grande partie, à partir d’une observation réalisée en 1935. Si l’on prive des animaux de 30% de leur apport calorique sans causer de déficit nutritif, ils vivront de 25 à 40% plus longtemps. C’est ce qu’on appelle la restriction calorique. Malheureusement, chez l’humain, c’est très difficile à appliquer; pour un adulte, cela signifierait de manger comme un enfant de 5 ans, pas trop actif. Ce faible apport calorique mettrait aussi l’organisme dans une situation à risque.
Pourquoi cela est-il possible ? Les organismes vivants ont appris à freiner les processus de développement (aussi responsables en partie du vieillissement) si l’apport calorique vient à être au minimum ou insuffisant. Ainsi, un enfant trop peu alimenté arrête de grandir. De même, un adulte en restriction calorique vieillit moins rapidement.
La modulation de ces voies métaboliques permettrait de ramener l’utilisation des ressources énergétiques de la fonction de croissance et de reproduction, à la fonction de maintenance et de réparation (Cava et Fontana, 2013). Ce qui est le plus intéressant, c’est que des molécules naturelles peuvent moduler ces voies métaboliques. C’est ce que l’on appelle ‘’les mimétismes de la restriction calorique’’.
Il est ainsi possible :
- de ralentir les processus du vieillissement,
- d’augmenter nos capacités de maintenance et de réparation.
Vivre en santé. plus longtemps.
Il est important de savoir que la modulation des voies métaboliques du vieillissement ne permet pas seulement de vivre plus longtemps, elle permet aussi de réduire l’incidence des maladies associées au vieillissement (les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose, les maladies dégénératives, etc.) et ainsi, de ‘’Vivre en santé, plus longtemps.’’
Les voies métaboliques identifiées à partir de la restriction calorique, permettent d’augmenter la longévité; non pas en prolongeant l’état de vieillesse, faible ou malade, plus longtemps, mais bien en préservant les fonctions métaboliques et biologiques dans un état similaire à ceux d’un organisme plus jeune (Cava et Fontana, 2013).
Effets bénéfiques de la restriction calorique:
- La réduction de l’inflammation.
- La réduction des hormones de croissance.
- Une meilleure gestion du glucose.
- La réduction de l’adiposité.
- La diminution des risques de cancer.
- La préservation des fonctions des cellules souches.
- L’amélioration du métabolisme des mitochondries.
- Réduction de la perte de masse musculaire.
- Préservation de la structure et des fonctions cognitives.
- La réduction des risques de maladies cardiovasculaires.
(Fontana et al, 2010; Kaeberlein, 2013).
Plusieurs chercheurs scientifiques ont déjà identifié la modulation des voies métaboliques du vieillissement comme une approche pouvant générer un des plus gros impacts en santé humaine (Kaeberlein, 2013; Davinelli et al, 2012; Baur, 2010). Au lieu de concentrer nos efforts sur le traitement des maladies spécifiques, une fois celles-ci bien implantées, les interventions touchant les processus même du vieillissement auront un impact beaucoup plus important. Il s’agit d’une approche préventive que l’on nomme aussi la biologie positive.
Selon différentes méthodes de comparaison, il serait possible d’ajouter de 20 à 25 années de qualité à l’espérance de vie humaine. D’une façon plus précise, il s’agirait de permettre à des gens de 50 ans, d’avoir des capacités physiques et cognitives similaires à 70 ou 75 ans. Cela pourrait aussi se traduire en 7 – 8 années de plus sur l’espérance de vie totale, mais c’est le temps passé en pleine santé qui serait le plus augmenté.